Le musée est plutôt bien fait et très grand : il y a 3 étages (enfin 2 mais ici le rdc est compté comme le premier étage), et des cafés (si vous êtes fatigués…) !

Donc au premier étage (au rdc si vous suivez…), on trouve toute la partie histoire : de la préhistoire jusqu’au début du 20e siècle.

Au second et troisième étages, c’est l’art (peinture, sculpture, artisanat) en Corée et en Asie.


Il y a tellement de choses que je décide de suivre une visite guidée (c’est mieux de se concentrer sur quelques artefacts) :

Le premier arrêt de la visite nous amène voir des tuiles ornementales d’un bord de toit. Ça me rappelle les sphinx de l’Histoire sans fin (sortie en 1984), probablement par la forme et le mouvement que je peux imaginer... et puis ces tuiles font presque ma taille ! Donc imaginez la taille du bâtiment sur lequel elles étaient !

Juste derrière, un pot de chambre en forme de tigre interpelle : qui sera assez « couillu » pour faire pipi dedans ? Bon, ils étaient courageux, mais ils n’ont pas dessiné les dents…

Une couronne et une ceinture en or appartenant au roi montrent des fœtus en jade pour symboliser la fertilité sur des branches et cornes, symboles de souveraineté...

La guide nous amène ensuite devant une stèle érigée par le roi Jinheug pour délimiter son territoire, on peut voir qu’elle a souffert des combats (impacts de balles) et celui que l’a découverte (par hasard lors d’une promenade) a écrit son nom sur le coté… c’est donc un témoin de 3 époques différentes.

Puis on s’arrête devant le portrait d’un buddha, on est plutôt chanceux… Il n’est exposé que pendant cette exhibition, sinon il est rangé dans la boite en bois à son pied et sortie seulement lors de quelques cérémonies dans son temple. Seulement 4 moines l’ont peint et les couleurs sont encore bien vivaces (mais on ne sait pas combien de temps il leur a fallu…).

En fin de visite, on fait un tour dans la pièce de méditation avec les 2 statues de buddhas pensant. La lumière est réduite, une vidéo projette des images qui rappellent les vagues et il y a une légère odeur d’encens, avec les couleurs chaudes des murs, ça rappelle la terre et tout est fait pour nous apaiser…


Après cette visite intéressante, je reprends depuis le début et j’apprends quelques trucs :

Seul des restes d’Homo sapiens ont été découverts dans la péninsule coréenne.

Plusieurs états se sont succédés dans la péninsule :

Gojoseon fut le premier à l’âge de bronze à contrôler le nord ouest de la péninsule.

Puis Goguryeo lui a succédé avec ses châteaux, routes pavées, ondol (système de chauffage au sol), moulins pour la farine, chariots avec chevaux ou vaches.

Jusqu’à la période des 3 royaumes : Goguryeo au nord, Baekje au sud ouest et Silla au sud est.

C’est à cette période que le buddhisme est intégré : très vite la famille royale s’y intéresse et fait construire des temples et produits des statues (6e siècle).

Goryeo, seconde dynastie à unifier la péninsule, intègre des écoles de pensée diversifiées et suit une culture de l’inclusion pour les différentes ethnies. Cela en fait une société dynamique, une diplomatie pragmatique et une police militaire capable de s’adapter rapidement à l’ordre international qui change rapidement.

En 1392, la dynastie Joseon s’impose grâce au général Yi Seoggye qui devient le roi Taejo, premier roi de la dynastie. Celle ci est fondée sur la suppression du buddhisme, remplacé par le néo confucianisme, l’allégeance à la dynastie Ming, en Chine, et se conforme à la théorie de la physiocratie (l’agriculture est la clé de la prospérité économique puisque seule la terre peut produire des denrées renouvelables). Elle dure 500 ans grâce à ces principes.

En 1897, pour défendre sa souveraineté contre le contrôle par des pouvoirs étrangers, le roi Gojong change le nom du pays qui devient l’Empire coréen et lui, l’empereur Gojong.

Mais en 1910, le Japon abolie la souveraineté coréenne et la période coloniale japonaise commence. Elle dure de 1910 à 1945.


Pour la suite de l’histoire, il vous faudra attendre jusqu’au Mémorial de la guerre…


J’apprends aussi la signification des suin ou mudra, gestes symboliques du buddha ou bodhisattva (buddha avant l’illumination) avec les mains ou doigts.

Une main vers le bas et une main en l’air : vœux exaucé.

Mains en coupe : méditation

Une main en coupe et une main vers le sol : renoncement aux désirs du monde et essai pour atteindre l’illumination.


En sortant du musée, je jette un œil à la véritable cloche de Bosingak… Tout aussi imposante et avec des écritures !