Je vais faire un tour à Daegu avant de commencer mon volontariat à Ulsan… et je dois retrouver Jenay et Mayowa chez des amis ce weekend !


Je m’y promène dans l’après-midi : je passe pas mal de temps au musée de la médecine orientale.

Il y a de plus en plus d’intérêts dans la médecine orientale et donc plus d’investissements.

La médecine orientale traditionnelle coréenne est vieille de plus de 5000 ans et considère le corps humain comme faisant partie de la nature. Elle cherche donc à préserver l’harmonie avec la nature grace à des remèdes naturels.

Ainsi, elle cherche à soigner le corps plutôt que la maladie : on considère le corps comme un petit univers. La première chose que la médecine traditionnelle cherche est l’harmonie des forces doubles.

La maladie provient d’un déséquilibre entre ces forces et on cherche à accroître les performances du système immunitaire.


Les traitements peuvent être des médicaments naturels, l’acupuncture, les ventouses, la kiné orientale…


J’en apprend plus sur quelques plantes utilisées pour soigner des maux divers : favoriser la circulation sanguine (armoise commune), effet sur le diabète et les tensions élevées (menthe coréenne), stopper les saignements et améliorer les effets de la ménopause (anémone pulsatile chinoise)…


On s’aide aussi des couleurs et des éléments :

Le jaune correspond à la terre et au centre, c’est la plus noble des couleurs, c’est pourquoi seul l’empereur pouvait porter des vêtements jaunes.

Les aliments jaunes (tels que les courges ou les oranges) sont bon pour la digestion.

Les caroténoïdes augmentent les fonctions du système immunitaire, diminuent les niveaux de sucre dans le sang et neutralisent les effets de l’age.


Le vert correspond au bois et à l’est, c’est la couleur du printemps et correspond à la créativité, la vie et le renouveau. Elle était utilisée pour chasser les mauvais esprits et souhaiter bonne chance.

Les aliments verts (tels que les épinards et le brocoli) sont bon pour le foie et améliorent le métabolisme.

La chlorophylle aide à la production du sang et prévient l’anémie.


Le blanc correspond au métal et à l’ouest, correspond à l’intégrité, la vérité, la vie et la pureté, c’est pourquoi le peuple coréen aime porter des vêtements blancs.

Les aliments blancs (tels que les racines de lotus et l’oignon) sont sensés aider les personnes ayant des problèmes aux poumons et au grand intestin.

La quercétine aide à réduire la pression artérielle.


Le rouge corresponde au feu et au sud, il symbolise le soleil, le sang et correspond à la création, la passion et l’enthousiasme, aussi utilisé contre les mauvais esprits et la mauvaise énergie.

Les aliments rouges (tels que les fraises ou les tomates) sont liés au cœur, à la langue et au petit intestin.

Le lycopène réduit aussi les pressions artérielles élevées, la capsaïcine a entre autres des effets anticancer et antidouleur.


Le noir correspond à l’eau et au nord, il contrôle la sagesse, on donnait des haricots noirs et des graines de sésame noires aux patients qui se remettaient : cela améliorait les fonctions du foie, qui contrôle la filtration du sang.

Le noir provient généralement des anthocyanines qui ont un effet antioxydant et neutralise les effets de l’âge.


Le yin et le yang et les 5 éléments font partie de la culture de la nourriture traditionnelle coréenne : la théorie veut que si on mange des aliments de certaines couleurs en rapport avec une partie du corps, on peut améliorer cette partie du corps.


La médecine traditionnelle coréenne s’appuie aussi sur la typologie Sasang : créée en 1894, c’est une science médicale qui divise les gens selon leurs caractéristiques physiques – Soyang, Soeum, Taeyang et Taeeum.

Chaque personne a ses propres préférences et répond différemment aux maladies et médicaments.


Je peux même prendre ma tension et boire un verre de potion magique ! Bon, ok, le ssanghwa-tang (쌍화탕) est un thé traditionnel utilisé contre la fatigue (entre autre).


Puis je fais un tour pour voir la cathédrale de Daegu (conçue par un prêtre français), elle date du début des années 1900. C’est le premier bâtiment de style occidental à Daegu.

Et je finis par la rue Kim Kwang-seok, un chanteur populaire originaire de Daegu. Il était populaire à la fin des années 80 et début 90, lorsqu’il mit fin à ses jours. Il reste encore très apprécié…