Je me rends aussi à Kyoto : je fais la ballade du Fushimi Inari taisha, lieu très touristique avec ses torii rouges… Il faut aller dans la deuxième partie du temple pour trouver beaucoup moins de monde ! C’est très sympa, surtout quand on ne sait pas que chaque torii est une donation avec nom du donneur (particulier ou entreprise) dessus… Une façon de faire de la pub qui ne dit pas son nom !

En effet, la divinité associée au temple est celle de l’abondance, de la richesse, patronne des commerces… ceci explique cela !


Je passe également dans le quartier de Gion, le quartier traditionnel des geishas… Je vois 2 femmes en kimono et bien apprêtées : geishas, maikos (apprenties geishas) ou simplement des touristes jouant aux geishas ? La première avait l’air particulièrement pressée (probablement de se défaire de la horde de touristes qui la suivait) !


Je visite aussi le Nijo-jo, le château du Shogun et le palais impérial (quand Kyoto était la capitale du Japon).

Le château de Nijo fut achevé en 1603 sur ordre de Tokugawa Ieyasu, fondateur du Shogunat Tokugawa (1603-1867, soit 15 générations). Il unifia le pays et initia une aire de paix et de prospérité de plus de 260 ans (l’une des plus longues dans l’histoire du Japon). Le château fut le lieu d’annonce du début de la période de paix mais aussi de la fin du règne Tokugawa (et le retour du pouvoir politique à l’empereur).


Histoire du pouvoir politique au Japon

Au 4e siècle, la cour impériale possède l’autorité politique, avec la première capitale japonaise à Nara en 649 et jusqu’en 1185. Le pouvoir politique est alors confisqué par les samouraïs (l’empereur assure toujours la fonction de chef de l’état). Le chef du gouvernement des samouraïs est nommé Shogun (commandant en chef) provisoirement, le temps des campagnes militaires mais après la confiscation du pouvoir, le titre devint permanent.

3 gouvernements se sont succédés jusqu’à rendre le pouvoir à l’empereur : le Shogunat Kamakura (1185-1333), le Shogunat Muromachi (1336-1573) et le Shogunat Tokugawa (aussi appelé Edo, 1603-1867).


Le château servait de résidence au Shogun lorsqu’il était à la capitale (Kyoto). Il est composé du palais Honmaru (et son jardin) et du palais Ninomaru (et son jardin).

Il est classé à l’Unesco depuis 1994.

On entre par la porte Kara-mon : somptueusement décorée et bâtie, elle montre que son propriétaire possédait le rang social le plus élevé (en dehors de l’empereur).

Et on atteint le palais Ninomaru : tout dans le palais démontre l’autorité et la grandeur du Shogunat. Ce palais est composé de 6 bâtiments reliés (les salles d’attente richement décorées, la salle de réception, les salles d’audience, les pièces à vivre). On ne peut pas prendre de photos (c’est bien malheureux) mais il y a un parquet rossignol ! Appelé ainsi à cause du bruit émis lorsqu’une personne marche dessus : ce sont les attaches frottant contre les clous qui émettent le son.


Le Kyoto Gosho était la résidence des empereurs de 794 (après avoir déplacé la capitale de Nara à Kyoto) jusqu’en 1869, lorsque la capitale fut transférée à Tokyo. Depuis que le site sert de palais impérial, il a été détruit plusieurs fois à cause du feu et les structures actuelles datent de 1855.

On trouve plusieurs bâtiments servant aux invités ou à l’empereur :

le Shodaibu-no-ma : 3 salles d’attente permettant aux invités de patienter selon leur rang (la pièce des tigres, la pièce de grues et la pièce des cerisiers, nommées d’après les peintures de chacune d’elles).

le Shishinden : salle de cérémonie, bâtiment le plus important (cérémonie d’intronisation, …)

le Seiryoden : salle de cérémonie (pratiques religieuses et affaires politiques)

le Otsunegoten : résidence impériale


Je finis ma visite par Arashiyama, un quartier excentré très sympa mais très touristique notamment pour sa petite forêt de bambou (celle que j’avais fait en Corée était bien plus grande et agréable).